Lundi 25 mars, deux membres de l’équipe du Mont-Valérien se sont rendus à Pornichet pour rencontrer, Maryse Lorant, fille et dernière descendante d’Edmond Grethen.

Cette rencontre a permis de découvrir plus intimement la vie de ce militaire qui s’étale sur les deux guerres mondiales.

Tour à tour engagé volontaire, caporal, lieutenant et inspecteur en chef de la Garde indochinoise, son parcours peu connu du grand public, retrace le destin exceptionnel d’un homme dont l’engagement s’est révélé dans les combats sur différents fronts menés en Alsace, au Maroc, en Algérie et en Indochine. Parmi ses principales actions, on retient sa défense des îles Paracels pour empêcher le débarquement japonais sur cette enclave française. Le 9 mars 1945, il est fusillé par les japonais lors de l’attaque à Thakhek. Au moment des commémorations anniversaires de mars 1952 à l’Arc de Triomphe à Paris, sa dépouille avec celles de 10 autres résistants d’Indochine rejoint le territoire français. Au titre de son parcours exemplaire, il est choisi pour rejoindre la crypte provisoire, puis définitive du Mont-Valérien. Cette intégration, entre les 15 MPF (1945) et le futur 17è corps (années 2020), s’inscrit dans un processus de construction mémorielle.

Ainsi, l’objet de cette rencontre a permis de mieux comprendre le cheminement d’un homme dont le destin, à la fois individuel et collectif, a rejoint la famille des combattants reconnus officiellement par l’Etat.

Afin de garder cette mémoire intacte, l’équipe a enregistré le témoignage de Mme Lorant. L’échange a été complété par un dépouillement des archives familiales : photographies, coupures de presse et autres documents retraçant son parcours militaire.

Depuis cette année, le Mont-Valérien a pour vocation à constituer un corpus d’archives orales autour des acteurs et des représentants de l’histoire du site. Parmi eux, notons : les fusillés, les 16 combattants inhumés dans la crypte et les Compagnons de la Libération. Le témoignage sur Edmond Grethen constitue le premier réalisé en ce sens.