Vous êtes ici : Mont Valérien > Les lieux > Le monument en hommage aux fusillés > L’oeuvre de Pascal Convert
L’oeuvre de Pascal Convert
L’oeuvre de Pascal Convert
Selon l’architecte Pascal Convert, créateur du monument en hommage aux fusillés du Mont-Valérien, « l’enjeu symbolique et intimidant de la tâche proposée exigeait une justesse sans effet, une forme puissante et discrète ». Il s’agissait de « produire un signe symbolique culturel simple, accessible, ouvert. Immédiatement reconnaissable, tirant sa force de sa structure, en même temps repliée sur elle-même et d’emblée rattachée aux événement collectifs, une cloche est un objet de civilisation », tirant son origine dans la plus haute Antiquité en Anatolie, en Egypte et en Chine. « Compact et sobre, elle laisse le plus possible le site intact et s’y intègre ».
L’œuvre est constituée d’une pièce de bronze en forme de moule de cloche d’un diamètre de 2,7 m, d’une hauteur de 2,18 m. Le corps de cloche est réalisé brut de fonderie, sablé et brossé, patine foncée.
Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des 1008 noms des fusillés identifiés à ce jour. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de « tous ceux qui n'ont pas été identifiés ». Vous y trouverez des noms connus comme Gabriel Péri, Missak Manouchian, Honoré d’Estienne d’Orves ou Boris Vildé du réseau du Musée de l’Homme.
Ce monument est né de l’initiative de Maître Robert Badinter au Sénat, en 1997. L’idée était de faire figurer les noms des fusillés qui, jusqu’à présent, semblaient comme absents de l’histoire du site. Un concours a été lancé en 2001 et a désigné l’artiste Pascal Convert. La cloche a été inaugurée par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, en 2003. Elle rend hommage aux fusillés du Mont-Valérien.
L’artiste a choisi la cloche comme symbole universel pouvant par exemple évoquer le tocsin au mort. Posée sur le sol, elle devient le symbole du silence. Vous noterez le choix d’un motif s’éloignant des représentations traditionnelles des monuments aux morts, qui ont tendu longtemps à privilégier la figure du guerrier ou de la Marianne.
Conformément au souhait de la commission du Mont-Valérien, les noms des fusillés qui sont découverts, puisque les archives continuent d’être étudiées, sont ajoutés sur le monument en hommage aux fusillés.